Freins à la reconversion professionnelle : les solutions pour les bannir !

Beaucoup sont ceux qui souhaitent changer de métier. Mais également nombreux sont ceux qui ont peur de se lancer : "Ai-je l'âge ?", "Ça va me coûter trop cher" ou bien encore "Je ne vais jamais y arriver".

Beaucoup sont ceux qui souhaitent changer de métier. Mais également nombreux sont ceux qui ont peur de se lancer : « Ai-je l’âge ? », « Ça va me coûter trop cher » ou bien encore « Je ne vais jamais y arriver ».

De nombreux freins vous empêchent de vous jeter à l’eau et d’évoluer professionnellement. Mais détrompez-vous ! À chaque problème, une solution. Vous trouverez, dans cet article, des conseils pour enclencher un changement de vie professionnelle.

Solution n°1 : se former à tout âge n’est pas un problème

reconversion professionnelle a tout age pas un probleme

À partir d’un certain âge, beaucoup se posent des questions sur le sens de leur vie. Et c’est normal ! Après plusieurs années passées sur un même poste, vous pouvez ressentir une perte d’intérêt, d’épanouissement, voire d’ennui. Peut-être avez-vous fait le tour de vos missions, que votre vie personnelle a changé (et donc les attentes professionnelles qui vont avec) ou encore, que votre travail est trop répétitif…

Alors certains, par peur du changement, du risque financier ou de la difficulté annoncée, perdurent dans leur emploi même si ce dernier ne leur convient plus. Alors que d’autres envisagent sérieusement une réorientation.

On pourrait croire que plus on vieillit, plus se réorienter devient compliqué. Mais prenons l’exemple suivant : vous êtes une personne de 50 ans. Il y a fort à parier que les conditions pour repenser votre projet de vie sont réunies :

  • Vos enfants sont grands, autonomes (même s’ils vivent peut-être encore sous votre toit) et ils ont peut-être terminé leurs études ou sont sur la fin.
  • Votre besoin de reconnaissance dans l’entreprise est moindre
  • Votre envie d’être promu(e) à des postes supérieurs est moins présente ou moins accessible

Il est donc bien naturel de repenser à vos objectifs personnels.

Changer de voie professionnelle à tout âge et sans diplôme

OUI ! Il est possible de faire une réorientation à tout âge, sans diplôme ou formation. L’âge ne doit pas être considéré comme un frein. Seuls comptent trois éléments :

  • Avoir le désir de réussir
  • Savoir combien de temps vous souhaitez consacrer à votre réorientation
  • Être en accord avec les raisons qui vous poussent à faire ce changement

Beaucoup de métiers sont accessibles sans diplôme ou bien nécessitent une courte formation. Des aides sont là pour vous soutenir dans cette nouvelle vie… et on vous en parle juste après !

Les risques à prendre en compte quand on fait une reconversion professionnelle

Bien sûr, une reconversion professionnelle à 35, 40 ou même 50 ans comporte quelques risques. Imaginons que vous soyez en CDI dans une boîte et que vous êtes à la recherche de nouveaux horizons. Il se peut que quitter votre emploi puisse avoir des conséquences sur votre salaire ou bien sur les modalités de votre départ en retraite (année, montant de la retraite). Mais il ne faut pas que ce motif vous décourage.

Quels métiers faire pour une reconversion professionnelle à tout âge ?

Avoir de nouveaux objectifs peut arriver à n’importe quel âge. Mais vers quoi se réorienter ? On ne va pas se mentir, si vous avez 56 ans et que vous voulez devenir médecin, vous risquez d’être à la retraite avant d’avoir achevé vos études de médecine. Quoique je puisse me tromper….

Dans tous les cas, il est important d’être franc avec soi-même et de savoir de quoi on a réellement envie.

Quelles entreprises recrutent ? À tout âge?

Si vous avez 50 ans et que vous souhaitez vous reconvertir, des vieux clichés existent toujours. On peut se dire : “Il sera plus difficile à manager” ou bien alors “il coûte trop cher à l’entreprise”. 

Mais certaines entreprises voient une réelle opportunité à employer des plus de 50 ans. En effet, vous êtes plus susceptibles de rester quelques années au poste proposé. Contrairement à des jeunes diplômés, qui ont souvent pour objectif de découvrir de nouveaux horizons ou bien céder à des offres d’emploi plus alléchantes.

Voici quelques secteurs porteurs pour une reconversion professionnelle :

  • Le numérique. De nombreux postes sont proposés dans ce secteur qui recrute activement. D’ailleurs, si cette thématique vous intéresse, notre école propose le parcours UI/UX Designer en reconversion : pendant 9 mois, vous serez formé à ce métier qui allie infographie, webdesign et développement web.
  • Le commerce/grande distribution. Ce secteur est souvent recherché pour des emplois de manager avec des responsabilités. Les plus expérimentés ont souvent le vent en poupe dans ce domaine.
  • L’aide à la personne. Pour les personnes qui aiment le contact humain, souhaitent aider leur prochain et veulent se sentir utiles. Ce domaine est actuellement très demandeur.

Solution n°2 : commencer une reconversion professionnelle sans perte de salaire

reconversion professionnelle sans perte de salaire

Le financement reste une des principales préoccupations lors d’une reconversion professionnelle. Et peut souvent vous bloquer à vous lancer. Alors bien évidemment, l’autofinancement est possible. Mais ce n’est pas la solution la plus pratique. Entre les dépenses de la vie de tous les jours, le prix de certaines formations et les revenus de chacun… cela peut vite refroidir.

Mais il existe de nombreux dispositifs qui peuvent vous venir en aide. On vous dit tout !

Les aides pour les salariés

Mon Compte Professionnel de Formation

Anciennement DIF, Mon Compte Personnel de Formation (CPF) est un dispositif de financement public de formation continue. Il est prévu pour les salariés qui souhaitent se former.

Auparavant, il était basé sur le volume horaire de temps de formation (ce qui ne permettait finalement que des formations courtes). Pas pratique pour apprendre un tout nouveau métier, non ?

Mais depuis la loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel”, le CPF se calcule en euros. Il permet donc de cumuler une certaine somme d’argent afin de se former à n’importe quel moment.

Chaque année, en tant que salarié, vous cumulez 500 € pour un emploi à temps plein avec un plafond à 5000 €. 

Ce dispositif est également mis à disposition des demandeurs d’emplois. Dans cette situation, vous pouvez utiliser votre CPF durant votre période de chômage.

Le CPF de Transition Professionnelle

Ce dispositif permet à tout salarié de suivre une formation longue durée, quel que soit son âge, dans le but d’une évolution ou d’une reconversion professionnelle. Elle est à l’initiative du salarié et est accordée par l’employeur.

Même si vous souhaitez effectuer une reconversion, dans un autre corps de métier que le vôtre, c’est possible. Et le top, c’est que vous continuez à toucher votre rémunération tout en vous formant. Tip-top caviar, j’ai envie de vous dire !

On ne vous en dit pas plus ! Si vous voulez en apprendre davantage, lisez notre article détaillé sur le CPF de Transition 🙂

Reconversion ou promotion par alternance Pro-A

Le Pro-A permet aux salariés de :

  • Se reconvertir
  • Consolider leurs compétences
  • Profiter d’une promotion au sein de l’entreprise.

L’objectif de cette formation est d’obtenir un niveau de qualification supérieur à celui que le salarié possède déjà. Le Pro-A est alors un moyen utile pour le maintien de l’emploi, mais aussi la fidélisation des salariés à une entreprise.

Le Pro-A est un ajout au CPF pour se former en alternance. Cela peut-être sur le temps de travail (avec maintien de la rémunération) ou en dehors du temps de travail. Elle peut durer entre 6 et 12 mois.

Les aides pour les demandeurs d’emploi

Des aides à la reconversion existent pour favoriser le retour à l’emploi des personnes sans activité.

POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle)

Le POEI est une aide financière qui s’adresse aux personnes inscrites (indemnisées ou non) à Pôle Emploi. Il a pour but de former un demandeur d’emploi sur des compétences requises par une offre d’emploi. Si le niveau est satisfaisant à l’issue de la formation, l’employeur est tenu à l’embauche.

L’Action de Formation Conventionnée par Pôle Emploi (AFC)

Cette aide à la formation permet de faciliter le retour à l’emploi des inactifs. L’AFC fait en sorte que ces derniers puissent ajuster leurs compétences aux besoins du marché du travail, par le biais d’une formation adaptée. Pôle Emploi a alors pour objectif d’acheter des places de formations auprès de centres de formation. Et particulièrement dans des domaines de compétences ou secteurs d’activités où la demande d’emploi est moindre.

L’Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR)

L’AFPR est destinée aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi. Elle permet d’acquérir de nouvelles compétences professionnelles pour un emploi visé ou proposé par Pôle Emploi.

Aide Individuelle à la formation (AIF)

L’AIF est utilisé en dernier recours quand le demandeur d’emploi ne peut pas recevoir d’aides existantes. Ou alors, si les aides perçues ne couvrent pas la totalité de la formation souhaitée. Cette dernière doit avoir pour objectif de renforcer les compétences actuelles du bénéficiaire pour satisfaire aux exigences du poste souhaité.

L’AIF s’adresse aux demandeurs d’emploi et aux personnes bénéficiant d’un accompagnement CRP/CTP.

Solution n°3 : réussir sa reconversion professionnelle malgré la peur !

Pourquoi avoir peur ?

La peur est un mécanisme totalement naturel. Il faut la voir comme une petite alarme qui va se déclencher et permettre d’activer le mode survie. Alors oui, c’est utile si par exemple, vous vous faites pourchasser par un sanglier et que vous souhaitez lui échapper. Mais quand on veut changer de carrière, c’est un peu handicapant.

Cependant, la peur permet souvent de mieux se connaître et d’avancer. Le premier conseil que l’on pourrait vous donner, c’est de poser sur papier vos peurs et vos objectifs, afin de mettre tout ça en regard.

MAIS ATTENTION ! Comme on dit : à vouloir voler trop près du soleil, on finit par se brûler les ailes. Avoir des objectifs audacieux, c’est bien ! Mais se fixer des objectifs trop hauts, c’est courir le risque de se retrouver coincé. En se fixant des objectifs trop élevés, on se focalise trop sur l’écart qu’il y a entre aujourd’hui et le but fixé. Et donc, on peut se sentir submergé avant d’avoir commencé quoi que ce soit. N’hésitez pas à ajouter également des objectifs intermédiaires, qui serviront d’étapes clés dans le but d’atteindre votre objectif final.

N’oubliez pas vos facultés, vos capacités d’adaptation et évitez de penser à tous les petits obstacles que vous allez rencontrer. En bref, soyez pragmatiques !

Parler avec ceux qui l’ont fait !

Voyez la reconversion professionnelle comme un triathlon. Avant de le faire, vous allez vous documenter et vous renseigner auprès de personnes qui l’ont déjà fait, non ? Puis par la suite, vous allez vous challenger, vous entraîner, éprouver vos connaissances, etc. 

Eh bien, pour passer cette étape de changement de vie, c’est la même chose !

Imaginons : vous souhaitez devenir coiffeur. Allez à la rencontre de gens qui sont dans ce métier. Et posez leur des questions pertinentes. Par exemple :

  • Quelles sont les étapes de leur parcours ?
  • Quelle est leur journée type ?
  • Quelles sont les compétences recherchées pour ce métier ?
  • Quels sont les pièges à éviter ?

Une autre étape importante est de lister tout ce dont vous avez besoin :

  • Quelle(s) personne(s) rencontrer ?
  • Lister les formations qui paraissent pertinentes
  • Assister à des salons
  • Orienter votre CV dans la bonne direction

Tout ce qui pourrait vous aider à y voir plus clair et ainsi, faire le point sur les cordes que vous avez déjà à votre arc.

Grâce à cette étape, vous allez pouvoir découper votre principal objectif en plusieurs étapes. Eh oui ! Vous pourrez ainsi prendre le temps de bien faire les choses et de ne pas vous précipiter. Cela vous permettra par la suite d’accomplir chaque étape, une par une, pas à pas, sans peur d’être submergé, afin de vous rapprocher de votre objectif pour finalement l’atteindre.

Par exemple, vous ne serez pas obligé de démissionner demain de votre job. Vous pouvez déjà commencer par vous renseigner sur les formations qui pourraient vous plaire. Puis une chose en amenant une autre, vous affinez votre recherche, prenez contact avec certaines personnes ou organismes… bref, vous commencerez à démarrer votre triathlon !

Faire une check-list

Listez tous vos besoins et vos ressources puis, mettez-les en regard de chaque objectif.

Pour cette étape, il est important de voir très loin et d’ouvrir son esprit au maximum. Ne vous sous-estimez pas ! Vous en êtes capable ! Et surtout : ne négligez pas la piste de votre entourage (famille, amis, etc.). Vous connaissez sûrement quelqu’un qui pourra vous aider.

Vous vous sentirez moins seul pour avancer dans votre reconversion professionnelle.

Établir un budget

On ne va pas se mentir : un projet de reconversion professionnelle implique un coût financier. Que ce soit pour changer de métier, repartir de zéro dans ses études ou même se lancer dans un projet entrepreneurial… TOUT a un coût.

Ne soyez pas pudique à aborder cette partie. Posez-vous cette question : “De combien ai-je besoin pour vivre convenablement ?”

Pour ça, sortez votre meilleur tableau Excel et listez tout ce qui est essentiel pour vous.

Dans un premier temps, établissez un budget, en commençant par vos dépenses :

  • Loyer
  • Assurances
  • Courses alimentaires
  • Crédits
  • Abonnements

N’oubliez rien, même les petites dépenses. Cette liste est importante et demande de l’honnêteté. Vous pourrez ainsi faire la différence entre les dépenses nécessaires et les superflues.

Faites le tour des aides dont nous parlions plus haut, afin de voir comment amortir tout ou partie de vos dépenses.

Réussir, c’est oser !

Comme on dit : “qui ne tente rien n’a rien !”. La route va être longue, alors prenez appui sur quelqu’un. Une personne qui pourra vous aider et vous coacher dans chaque étape. Mais qui sera là également pour vous remonter le moral quand nécessaire. Un “wingman”.

Famille, proches… Entourez-vous des bonnes personnes. Celles qui croient en vous et en votre projet. On ne laisse pas de côté non plus les conseillers Pôle Emploi et les organismes  qui peuvent vous être d’une grande aide :

Et si vous êtes porteur de projets, les Cafés de la Création peuvent vous aider. Cet événement mensuel permet de rencontrer dans un même lieu tous les acteurs utiles à la création d’entreprise. Le tout gratuitement et sans rendez-vous !

On vous le rappelle, ce projet est comme un triathlon à préparer. Il y a des jours où vous aurez sûrement envie de casser des assiettes contre un mur, d’autres où vous aurez envie de faire des roulades dans l’herbe. Mais dans les moments difficiles, on retombe vite dans ce schéma de peur. Rappelez-vous quand vous avez appris à faire du vélo : au début, vous tombiez, vous chutiez, vous vous étaliez. Mais pourtant, à votre première chute, personne ne vous a dit de vous arrêtez là et que vous n’y arriverez jamais. 

À force de persévérance et d’encouragements, on se remet en selle. Allez ! Croyez-en vous, rien ne vous arrêtera !

Solution n°4 : pour changer de métier, il faut arrêter de procrastiner

Les causes de la procrastination lors d’une reconversion professionnelle

Il est fort probable que vous ayez déjà eu ce comportement dans votre vie. Vous savez, quand vous avez tendance à tout remettre au lendemain ? Oui, on parle bien de la PROCRASTINATION !!!!

Elle est le fléau de beaucoup de projets, surtout celui de la reconversion professionnelle. Mais quelles sont les causes réelles de la procrastination ?

Une culture qui s’entretient

Si vous avez pris l’habitude de procrastiner comme il se doit, vous allez devenir le maître de la procrastination. Tous les moyens seront bons pour tout remettre au lendemain. Et vous trouverez toujours des excuses pour contourner votre projet. Malheureusement, cet “art de la procrastination” s’avère être une perte de temps assez importante.

Alors, si vous avez une tâche qui prend 2 minutes à faire, faites-la maintenant ! Pensez à votre VOUS du futur. Celui qui se dira : “Merci le MOI du passé d’avoir déjà fait cela…”

Sortir de sa zone de confort

La zone de confort est un lieu conceptuel dans lequel vous avez un contrôle total des paramètres : sécurité, confiance et maîtrise forment l’hymne de ce lieu. Même si pour certains, ce n’est pas un problème de sortir de leur zone de confort, d’autres n’aiment pas trop s’en éloigner…

Même avec de la bonne volonté, si vous attendez le “bon moment” pour vous lancer, vous continuerez d’être dans la boucle de la procrastination.

Pour vous en sortir, il est essentiel d’avoir une vision et une motivation profonde qui vous donneront envie d’avancer. Avoir un objectif en tête va être la première impulsion pour vous lancer. On peut citer par exemple :

  • Améliorer votre vie privée et professionnelle
  • Donner du sens à votre quotidien
  • Défendre une cause qui vous tient à coeur
  • Apprendre de nouvelles compétences

Grâce à tout ça, vous allez réussir à construire une véritable motivation qui vous permettra de sortir de votre zone de confort.

Et c’est un phénomène qui s’auto-alimente : plus vous vous motivez à sortir de votre zone de confort, plus vous y arrivez facilement, en allant de plus en plus loin.

N’hésitez pas à regarder cette vidéo sur la procrastination avec les meilleurs conseils pour vous aider à lutter contre. 

Ce qu’il faut retenir pour une reconversion professionnelle

Donc, s’il y a un truc à retenir, c’est : LANCEZ-VOUS ! Préparez bien le terrain pour lever tous ces freins que l’on peut avoir dans une reconversion professionnelle.

Et motivez-vous à fond pour vous lancer dans l’aventure ! C’est le changement de votre vie !