Comment rendre sa formation éligible au CPF ? C’est LA question que se posent de nombreux organismes de formation. La première solution serait de faire une demande d’enregistrement auprès de France Compétences. Seulement, pour de nombreux organismes de formation c’est long et fastidieux. De plus, l’issue est incertaine car seulement 20% des demandes aboutissent à un enregistrement au Répertoire Spécifique.
La deuxième solution : le partenariat avec un organisme certificateur. C’est une solution efficace et rapide pour accéder au financement CPF. Il y a forcément, dans votre domaine d’activité, la possibilité d’intégrer un réseau de partenaires.
Dans cet article, nous aborderons les conditions et les avantages de ces partenariats.
Qu’est ce que le Répertoire Spécifique des Certifications et Habilitation?
Quelle est la différence entre RS et RNCP ?
France Compétences assure la gestion de deux grands répertoires nationaux. Ils contiennent l’ensemble des formations diplômantes, qualifiantes ou certifiantes.
Bien que complémentaires, les objectifs de ces répertoires sont différents.
Les certifications enregistrées au Répertoire Spécifique (RS) permettent aux apprenants d’acquérir des compétences professionnelles complémentaires à un métier. Elles sont souvent de courtes durées (13 heures en moyenne (1)).
Les certifications enregistrées au Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles (RNCP) visent à former à un métier. Elles permettent d’acquérir un ensemble de compétences, d’obtenir un diplôme ou un titre et un niveau. Le volume horaire de formation est plus conséquent (344 heures en moyenne (1)) . On y retrouve également les Certificats de Qualification Professionnelle (CQP).
Comment fonctionne le RS et le CPF ?
L’ensemble des certifications enregistrées au RS et au RNCP sont éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF).
En effet, les certifications inscrites au RS répondent à un besoin du marché. Elles permettent aux individus d’acquérir des compétences complémentaires à un métier. Ainsi, le financement de ces actions de formation entre dans le cadre du dispositif du CPF.
De manière opérationnelle, il suffit de créer une offre de formation préparant à une certification sur EDOF. Puis de renseigner le code RS pour proposer une offre éligible au CPF. Mais attention, pour ce faire, il faut :
- soit être le détenteur d’une certification inscrite au RS ou au RNCP
- soit être partenaire d’un certificateur
Dans le cadre des partenariats, France Compétences impose aux certificateurs de déclarer la liste des organismes habilités. Cette formalité permet ensuite à l’OF d’utiliser le code RS ou RNCP de la certification. Il peut ensuite publier une offre de formation éligible au CPF via son compte EDOF.
Les trois niveaux d’habilitations auprès de France Compétences
Les organismes qui détiennent une certification inscrite au Répertoire Spécifique détermine le niveau d’habilitation du partenaire. Il en existe 3 :
- L’habilitation pour “former” : l’organisme de formation est autorisé par le certificateur à préparer les stagiaires au passage de sa certification.
- L’habilitation pour “former et organiser l’évaluation” : l’organisme de formation est autorisé par le certificateur à préparer les stagiaires au passage de sa certification puis à les évaluer. L’évaluation est faite conformément aux critères listés dans le référentiel (soutenance orale, dossier, etc…).
- L’habilitation pour “organiser l’évaluation” : l’organisme de formation est autorisé par le certificateur à évaluer les apprenants. Ces derniers sont préparés au passage de la certification par un organisme de formation tiers.
À La WAB nous détenons les 3 habilitations. Lorsque nous travaillons avec des Organismes de Formation partenaires, nous les habilitons pour former. C’est toujours un jury de La WAB qui évalue les candidats à la certification. De cette manière, la qualité est contrôlée systématiquement.
Les avantages d’un partenariat entre un organisme de formation et un organisme certificateur
Une stratégie efficace pour rendre sa formation éligible au CPF
Nouer un partenariat avec un organisme certificateur est une stratégie rapide et gagnante pour un OF. Surtout lorsqu’il existe déjà une certification dans le domaine de formation visé.
Rapide car, cela évite de déposer sa propre demande d’enregistrement auprès de France Compétences. Les temps d’enregistrement des nouvelles demandes sont très longs (en moyenne 9 mois) et l’issue incertaine (en moyenne 20% de reconnaissance).
Efficace car, le dispositif du CPF est bien connu des individus qui souhaitent se former. Proposer ce financement augmente sa capacité à répondre favorablement à une demande de formation.
Enfin, ce financement permet d’accroître la visibilité des actions de formation d’un OF. L’offre est publiée sur le site MonCompteFormation. Elle est donc accessible à l’ensemble des actifs de plus de 16 ans. Il est possible de la publier sur d’autres plateformes (1jeune1solution, la bonne formation, etc…). Ces derniers sont consultés par des actifs jeunes, des demandeurs d’emploi, des personnes en reconversion professionnelle.
L’accès aux différents fonds de financement de la formation professionnelle
Les certifications inscrites au RS permettent d’accéder à l’ensemble des financements de la formation professionnelle. Les organismes partenaires peuvent répondre aisément à l’ensemble des demandes des stagiaires. De plus, ces fonds sont plus enclins à financer des formations certifiantes.
Ainsi, il est possible de mobiliser :
- les fonds mutualisés auprès des OPCO (Opérateurs de Compétences) pour les salariés
- les fonds pour les chefs d’entreprise auprès des FAF (Fonds d’Assurance Formation).
La certification du stagiaire : une reconnaissance officielle de l’acquisition de compétences professionnelles
L’obtention d’une certification reconnue au niveau national est un avantage pour le stagiaire. En effet, la réussite à l’examen valide l’acquisition de compétences professionnelles. L’apprenant peut ainsi valoriser sa certification sur son CV. Il peut prétendre à une évolution de carrière, un nouveau poste, de nouvelles responsabilités…
La mise en œuvre du « Passeport d’orientation, de formation et de compétences » prévu dans les mois à venir permettra aux individus de se constituer un CV à valeur probante. Ce service sera accessible aux titulaires d’un compte CPF. Il permettra d’attester de la véracité de l’obtention de la certification.
De plus, certains certificateurs mettent en place des badges numériques. Ainsi, l’apprenant certifié peut valoriser sur les réseaux sociaux l’obtention de sa certification.
En résumé, les certifications enregistrées au RS ou au RNCP sont des accélérateurs de carrière !
L’intégration d’un réseau de partenaires dans le domaine de la formation
En devenant partenaire d’un certificateur, l’organisme de formation intègre un réseau. Selon comment ce dernier est structuré, cela permet :
- de découvrir de nouvelles méthodes de travail ; processus, outils collaboratifs,
- de découvrir une nouvelle pédagogie
- d’obtenir des conseils pour la commercialisation de l’offre de formation
- de prendre part au travail mené par le certificateur lors de la demande de renouvellement de la certification. Les retours d’expériences sont une mine d’or pour le certificateur.
Cette liste n’est pas exhaustive et diffère d’un réseau à l’autre. Les « petits » réseaux de partenaires permettent de créer des relations plus étroites.
Les règles régissant un partenariat entre un organisme de formation et un organisme certificateur
Le respect du référentiel de la certification
En constituant un réseau, le certificateur se voit dans l’obligation d’assurer la conformité des offres de formation diffusées par les OF partenaires. Cette obligation légale est régi par le décret n°2021-389 du 2 avril 2021.
Ainsi, il doit veiller à ce que les organismes de formation dispense un programme de formation qui reprend strictement le référentiel de la certification.
Le référentiel de la certification comprend :
- les compétences à acquérir
- les modalités d’évaluation
- les critères d’évaluation
Un organisme de formation ne peut pas dispenser une préparation à une certification dont le programme :
- ne couvre pas toutes les compétences listées dans le référentiel
- ne répond pas aux objectifs de la certification
- forme à des outils ou des notions complémentaires qui ne sont pas listées dans le référentiel
Cette veille impose donc au certificateur de mener des contrôles réguliers.
Il est donc essentiel de s’assurer que son programme de formation ainsi que ces contenus pédagogiques répondent à l’ensemble de ces points.
Une communication encadrée par la réglementation de la certification
Le certificateur doit veiller à ce que la communication réalisée par ses partenaires autour de la certification soit homogène. L’objectif est qu’un stagiaire puisse avoir accès, à minima, aux éléments d’informations suivants :
- nom de la certification visée
- programme de formation
- modalités d’évaluation
- durée de la formation
- référentiel de compétences
Cette communication est contrôlée par le certificateur sur différents supports :
- EDOF
- Site internet de l’organisme de formation
- Réseaux sociaux
- Sites internet annexes de l’organisme
- Sites officiels (ex : 1jeune1solution)
Les organismes certificateurs mettent à disposition de leurs partenaires les supports adéquats. À La WAB, nous avons fait le choix de fournir un “kit de communication”. Il contient l’ensemble des éléments qui doivent obligatoirement figurer sur les supports de communication de nos partenaires.
La durée de la préparation à la certification
L’organisme certificateur peut imposer une durée fixe de formation à sa certification. Il peut également indiquer une durée recommandée ou un volume à respecter.
Cette durée peut également varier selon la modalité pédagogique utilisée :
- présentiel
- distanciel synchrone (visio)
- mixte entre des temps synchrones et asynchrone (e-learning).
Il est donc nécessaire de s’assurer de sa capacité à respecter ce volume de préparation :
- si le volume horaire est plus important : l’organisme de formation devra créer de nouveaux contenus pédagogiques
- si le volume horaire est moins important : l’organisme de formation devra supprimer ou condenser ses contenus pédagogiques.
Dans les deux cas, l’organisme de formation propose des contenus pédagogiques qui s’en tiennent strictement au référentiel de compétences. Autre point, le certificateur peut imposer une durée de préparation globale. L’OF doit ainsi respecter un délai imposé entre le début de la formation et l’évaluation finale du stagiaire.
La capacité à obtenir un taux de certification suffisant
Le taux de certification des stagiaires est un élément important. Il est imposé par le certificateur dans la convention de partenariat. En moyenne, il est demandé que 60% à 70% des apprenants formés soient certifiés.
Le non-respect de ce taux entraîne une rupture de la convention de partenariat.
Le rôle de l’organisme de formation est ici important. Chaque apprenant qui mobilise son CPF, s’engage à se soumettre à l’évaluation. Cependant, dans les faits, nombreux sont ceux qui souhaitent seulement se former. C’est donc à l’organisme de formation de mettre en œuvre l’ensemble des conditions favorables qui vont permettre à l’apprenant de passer l’évaluation :
- en amont : lors des premiers échanges avec l’apprenant, lui indiquer précisément les modalités d’évaluation, les règles, les enjeux et les contraintes
- pendant : assurer le suivi de l’apprenant afin qu’il soit en capacité d’être évalué selon le référentiel
- à l’issue de la formation : organiser les épreuves d’évaluation
Les conditions préalables pour s’adosser à un organisme certificateur
Le respect du cadre réglementaire des organismes de formation
Avant de nouer un partenariat avec un organisme certificateur, l’organisme de formation doit s’assurer à minima :
- de posséder un Numéro de Déclaration d’Activité (NDA)
- de détenir une certification QUALIOPI valide sur les actions de formation
- de détenir un compte EDOF
La capacité à dispenser une formation éligible au CPF
Au delà de l’aspect réglementaire, dispenser une formation éligible au CPF implique d’être capable à minima :
- de sourcer des formateurs ayant plusieurs années d’expériences dans le secteur concerné
- de disposer en interne de moyen humains suffisant pour assurer la commercialisation des offres, le suivi administratif, le positionnement pédagogique
- d’organiser les évaluations suivant les modalités imposées dans le référentiel lorsque l’habilitation le permet
La capacité à communiquer conformément aux dispositions légales du CPF
La communication autour des certifications est encadrée par des règles de plus en plus strictes. Ainsi, avant de se lancer dans un partenariat avec un certificateur, il est essentiel de s’assurer :
- Que son site internet respecte bien les obligations liées à la certification QUALIOPI
- De sa capacité à créer une page dédiée à la certification sur son site internet (en interne ou en externe)
- De sa capacité à dupliquer ses conditions sur l’ensemble de ses supports de communication : réseaux sociaux, e-mailing, print etc…
- De sa volonté de communiquer conformément aux réglementations. Il est essentiel d’avoir conscience que l’organisme de formation perd une part de “liberté”
Comment trouver l’Organisme Certificateur qui vous correspond le mieux ?
La recherche sur le site de France Compétences pour le Répertoire Spécifique des Certifications et Habilitations
France Compétences propose sur son site internet un moteur de recherches. Il permet de trouver une certification inscrite au RS et au RNCP.
A l’aide d’un mot clé, il est facile d’accéder à la liste des certifications.
Ici, il faut distinguer les certifications actives des certifications inactives. En effet, les enregistrements auprès du RS et du RNCP sont valides au maximum 5 ans.
La date d’échéance est indiquée sur chaque fiche. Si la date est dépassée, la certification est inactive. Il n’est donc pas possible de nouer de partenariat. Il s’agit d’une information capitale à connaître afin de faire le bon choix. L’idéal étant que le futur partenariat soit conclu sur une période d’au moins une année.
La vérification de l’ouverture aux partenariats
Seule une poignée de certificateurs nouent des partenariats. En effet, constituer un réseau de partenaires est une activité à part entière. Et, on ne va pas se mentir, à l’inverse, garder un monopole sur une certification peut être attirant !
Sur les fiches publiées par France Compétences, cette information est publique. Dans la rubrique « pour plus d’informations » se trouve la liste des partenaires.
Rappelez-vous, déclarer son réseau de partenaires est une obligation pour le certificateur et permet à l’organisme habilité d’utiliser le code RS/RNCP sur EDOF.
Les informations présentes dans cette section sont donc avérées. Si aucun partenaire n’est listé, alors le certificateur ne noue pas de partenariat.
À la WAB, nous habilitons des organismes de formation sur les certifications qui nous appartiennent. La liste des organismes habilités est donc consultable sur les fiches RS :
- Concevoir et produire les vidéos promotionnelles d’une TPE/PME
- Améliorer la visibilité d’un site internet de TPE/PME grâce au référencement naturel (SEO)
- Créer et administrer un site internet avec WordPress pour une TPE/PME
Pour nos 2 autres certifications, nous attendons leur renouvellement avant de nouer de nouveau partenariats.
Comment identifier un certificateur de qualité ?
Avant de se lancer dans des démarches de partenariat, il est nécessaire de procéder à quelques contrôles. L’objectif est de s’assurer du sérieux du certificateur.
- Consultez le site internet du certificateur : communique t-il sur les conditions de partenariats ? Met-il en avant ses partenaires ? Est-il transparent sur sa politique tarifaire ?
- Vérifiez l’e-réputation du certificateur.
- Sur Linkedin, recherchez le nom de la certification. Cela permet de voir si les apprenants sont fiers de valoriser la certification obtenue !
- Consultez les statistiques sur la fiche publiée par France Compétences. Cette information est disponible lorsqu’il s’agit d’une certification qui a été renouvelée. Elle permet de prendre connaissance du nombre de stagiaires certifiés les années passées. C’est un indicateur intéressant qui permet d’évaluer l’intérêt des stagiaires par rapport à la thématique de la certification.
Consulter les données rendues publiques par la Caisse des Dépôts. Cela permet de déterminer si la concurrence est importante.
Si vous recherchez un organisme certificateur sur la thématique digitale, sachez que La WAB détient 5 certifications inscrites au Répertoire Spécifique. En nouant des partenariats, La WAB habilite des organismes de formation à préparer des apprenants au passage de ses certifications.
Plus d’informations sur notre page web dédiée : https://www.la-wab.fr/louer-nos-certifications-professionnelles-seo-wordpress-montage-video/